LA MENTALITE DES COMMUNICATEURS COMPETENTS

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Nous vivons dans un monde fait d’interactions, d’échanges et de partage d’informations. La socialisation, le développement de capacités relationnelles semble donc être une des conditions à l’épanouissement personnel et professionnel. Ces phénomènes de socialisation s’appuient sur notre communication.

D’abord, il me plait de clarifier ici et maintenant le terme de communication et par ricochet de communicateur. Pour moi, communiquer, c’est créer la compréhension. Est-ce que je me fais comprendre ? Voilà la question essentielle que doit se poser toute personne qui veut réussir sa communication.

Un discours peut changer des vies. Un discours peut changer l’histoire. Un discours peut transformer positivement ou négativement le monde. Apprenons donc à parler pour changer des vies.

Une autre clarification est celle de préciser que communiquer, ce n’est pas seulement parler, c’est aussi les gestes, la nature d’être, les émotions. En regroupant tout cela, il n’est pas aisé de trouver un modèle dont on peut s’inspirer et sur lequel on a autant d’éléments. Ainsi donc, nous faisons le choix délibéré de nous inspirer d’un modèle connu de tous, en matière de communication, Jésus.

Thierry Lenoir, un Aumônier le décrit comme maître en communication et a fait un article sur les techniques de communication de ce dernier que nous allons exploiter.

Pendant plusieurs années, il était impossible pour moi de côtoyer des personnes d’autres religions que la mienne. Il était inconcevable pour moi d’apprendre des autres religions, de lire les livres saints autres ceux de la religion chrétienne.

Ce comportement m’empêchait d’avoir accès à bien des connaissances. En décidant de voir les choses autrement, de percevoir la bible, le coran, les livres saints comme des documents me permettant d’apprendre, de comprendre, en décidant de voir Jésus, le prophète Mahomet (psl), le Dalaï-lama et bien d’autres, comme des modèles de réussite, j’ai réussi à apprendre beaucoup.

Pour moi, il y a beaucoup à apprendre de chacun de ces grands hommes, mais pour y avoir accès, il faut pouvoir se défaire de toutes conventions.

Je voudrais que nous voyions Jésus comme un modèle, à l’image de Socrate, de Descartes, et bien d’autres personnalités dont nous avons l’habitude de nous inspirer.

Le communicateur Jésus mettait corps, cœurs et esprits en mouvement, parce qu’il rêvait d’un être humain en marche, attiré par un horizon d’intense communication, voire de communion. Nous sommes en contact avec peu de personnes, mais très souvent, nous ne communiquons presque pas ou tellement mal que nous n’arrivons pas à garder des relations. Comment peut-on espérer être un entrepreneur puissant, efficace et riche quand on écrit sans se préoccuper des émotions qu’on crée chez l’autre.

Les gens sont obsédés par leur image et ainsi oublient leur nature aimable, libre et juste. Bien communiquer signifie être bien d’abord, puis communiquer ensuite ! Par conséquent, il ne peut y avoir une communication efficace, si au départ les gens ne sont pas biens dans une relation. Vous pouvez inventer des milliards de moyens pour communiquer, mais si la fondation est fausse, si la base est que quelqu’un se sente mal, alors vous continuerez à multiplier la même erreur sans en être conscient.

Jésus a prouvé de plusieurs manières son grand amour et intérêt pour les enfants, Il les accueillait, il les embrassait, il acceptait leurs louanges, il pourvoyait à leurs besoins physiques, il ne voulait pas qu’ils soient offensés, rejetés ou méprisés, il les invitait à venir à lui, il voulait qu’ils soient sauvés, il ne voulait pas qu’ils soient perdus.

On lui amena un jour des petits enfants, afin qu’il leur imposât les mains et priât pour eux. Mais les Disciples les repoussèrent. Et Jésus dit : Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à Moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent.

Le prophète de l’islam avait aussi une façon de traiter les enfants avec amour, affection, mais aussi maturité. Il jouait avec les enfants. Dans la rue, les enfants lui prenaient la main, et le faisaient courir avec eux, et ils les suivaient.

Il faisait la monture pour ses petits-enfants en marchant à quatre pattes, portant sur son dos les enfants. Il n’hésita pas à interrompre des prêches du vendredi et descendre pour relever son petit-fils qui titubait devant lui dans la mosquée.

Il restait en prosternation, aussi longtemps que sa petite-fille, restait sur son dos et qu’elle profitait de cette position. Il faisait la prière alors qu’il portait sa fille. Quand il se prosternait, déposait l’enfant et quand il se levait la portait.

Un jour, il était assis et un de ses petits-fils vint à lui, et il le prit et l’embrassa sur son front. Un homme assis à côté, interloqué par ce geste, s’exclama : « j’ai dix enfants et je n’ai jamais embrassé l’un deux. » Il lui répondit : « Que pourrais-je pour toi, si la miséricorde a été retirée de ton cœur ! »

Qu’on soit chrétien, ne voulant pas accepter le prophète de l’islam ou musulman ne voulant pas accepter Jésus, on ne peut pas reconnaitre leur nature aimable et c’est cette nature aimable qui transparait dans leur communication. Aujourd’hui, des milliards de personnes croient en l’un et/ou en l’autre grâce à la fois à ce qu’ils sont, à ce qu’ils font et à ce qu’ils disent, c’est ça la mentalité des communicateurs compétents.

Derrière le communicateur Jésus, c’était toujours la cohue, parce qu’on se mettait en chemin avec lui, aspiré par un irrésistible appel. C’était un homme en quête permanente de l’autre. Un assoiffé de communication, qui transmettait sa soif et qui savait désaltérer.

Voyons à présent les 05 techniques de communication qui faisaient de Jésus un communicateur compétent.

Un communicateur capable de souder une équipe

Le savoir-faire du communicateur Jésus était tel que, parmi ses plus proches collaborateurs, il y avait un Matthieu, collecteur d’impôts, fonctionnaire à la solde de l’occupant romain, puis un Simon le Zélote, résistant au pouvoir, et enfin un Judas surnommé « Iscariote ». Ce surnom évoque, pense-t-on, le poignard dont se servaient les résistants les plus extrémistes.

Voici donc réunis dans une même aventure un résistant, un collabo et un terroriste ! Seul un communicateur hors du commun est capable de souder une équipe qui n’est absolument pas faite pour cohabiter.


S’il invite à régler tout différend avant d’entreprendre un acte, c’est aussi parce que par-dessus tout, pour le communicateur Jésus, la religion n’a sa raison d’être que si elle favorise les ponts entre les êtres. Si les ponts de la communication sont détruits, il ne reste que le mensonge et l’hypocrisie.


Il étonnait les foules par son autorité. Pour nous, avoir de l’autorité, c’est être à la fois reconnu comme auteur et rendre l’autre plus auteur de sa propre vie.

Pour nous permettre de comprendre et développer cette qualité des communicateurs compétents, je vais vous raconter mon expérience personnelle. J’ai décidé à Bamako au Mali en ma qualité de président du Full Gospel, de regrouper les catholiques, les protestants, les évangéliques et même les musulmans dans un projet de guérison du peuple de Dieu.

À une réunion où j’ai convié les différents corps de l’église chrétienne, je leur ai dit que nous avons besoin de la sagesse des catholiques, de la théologie des protestants et de la fougue des évangélistes.

Pour regrouper les gens, il faut d’abord les étudier, les connaitre, reconnaitre les forces et faiblesses de chacun et montrer à tous combien l’un a besoin de l’autre. On ne réussit à travailler en équipe que lorsqu’on est conscient qu’on ne peut pas le faire sans les autres.

Ensuite, le communicateur doit pouvoir répartir les taches en fonction des forces et faiblesses de chacun. Pour le cas de Bamako, l’Église catholique regroupait à elle toute seule près de 80% des chrétiens et doit donc avoir la présidence. L’Église protestante regroupe environ 15% et doit donc avoir la première vice-présidence. L’Église évangélique regroupe les 5% restants et doit donc avoir la deuxième vice-présidence.

Lorsqu’on répartit les tâches sur la base de considérations objectives, expliquées et comprises par chacun et tous, on ne peut que réussir dans l’art de créer des ponts. Regardez aujourd’hui la vie au sein des partis politiques et vous allez comprendre combien le monde a besoin d’apprendre à communiquer pour souder une équipe.

Communiquer et faire exister l’autre

Une communication est réussie lorsque l’échange permet à l’autre de découvrir sa propre richesse. Le communicateur Jésus avait cette faculté incroyable de faire exister l’individu. Avec lui, l’exclu de la société trouvait accueil. Celui qui s’humiliait ou se sentait écrasé par la vie était accepté et même valorisé.


Un bon communicateur agit comme une sorte de « révélateur ». Par exemple, le communicateur Jésus se présente à la femme samaritaine non comme quelqu’un qui donne – il a pourtant tant à lui dire et à lui offrir – mais comme un mendiant : « Donne-moi à boire… ».

Rien n’est plus valorisant que de se trouver dans la position de quelqu’un qui peut donner aux autres. Parce que celui qui donne est reconnu. Avant de lui apporter quoi que ce soit, le communicateur Jésus veut la faire exister.


En bon communicateur, il avait développé une formidable hygiène relationnelle dans la demande, le refus, le don et la faculté de recevoir. Il savait demander sans que la demande se transforme en piège à la liberté, il savait dire non, tout en libérant des tensions provoquées par le refus, il savait donner sans que la demande ne devienne contrainte, il savait recevoir tout en valorisant le donateur, sans se laisser piéger par une dette quelconque…

Pouvez-vous faire l’effort de développer ses qualités afin de faire exister votre chauffeur, votre gardien, votre secrétaire, votre comptable, votre conjoint, votre femme de ménage, etc. Voilà la deuxième qualité du communicateur Jésus que nous devons développer.

Après un enseignement que j’ai donné, une merveilleuse dame à pris le temps de causer avec son chauffeur pour avoir de ses nouvelles. Arrivé à la maison, elle lui donne 2000 FCFA avant de lui dire bonne soirée. À sa grande surprise, ce chauffeur qui n’aimait pas rendre service au-delà de ce qui est obligatoire est venu un dimanche, jour de repos pour venir laver la voiture. Apprenons à communiquer de manière à faire exister l’autre.

J’ai à cet effet animé un tonus disponible sur la page de Coaching Tv dont le titre est LES INVISIBLES. Je vous le recommande.

Des attitudes gagnantes

Le communicateur Jésus savait subjuguer ses auditeurs, car il possédait une « palette » étonnante d’attitudes gagnantes en communication.

Il influençait son auditoire par sa soumission à Dieu. Pour ce qui nous concerne, on dira par sa soumission à la vision. En notre qualité de leader, nous pouvons influencer les autres positivement et efficacement si nous sommes constamment soumis au pourquoi nous sommes là.

Le communicateur jésus pouvait impressionner son auditoire en refusant de stopper le travail de Dieu qu’il faisait avec des gens qui ont choisi de donner du temps à Dieu pour répondre à sa mère qui elle n’est pas au rendez-vous de Dieu. En effet, à des interlocuteurs venus l’informer qu’une dame dehors veut le voir en précisant qu’elle est sa mère et qu’elle est venue avec ses frères, le communicateur Jésus pouvait répondre : Qui est ma mère, Qui sont mes frères ? Ma mère et mes frères sont ceux qui sont avec moi dans la vision et la mission de DIEU.

On peut déduire de cette histoire, qu’en plus de se soumettre à Dieu, le communicateur Jésus savait dire non catégoriquement quand quelque chose voulaient l’éloigner de la vision, de la mission et des valeurs. Dominique Strauss-Kahn était sur le point d’être président de la république française. Cela répondait à une vision et sa mission consistait à travailler pour l’être. Il était compétent et pouvait permettre à la France d’éviter les crises économiques actuelles. Pour n’avoir pas pu se soumettre à la vision, à la mission et aux valeurs au point de savoir dire non, il a perdu à jamais cette opportunité, perdant par la même occasion son épouse.

En plus de ces 2 qualités, le communicateur jésus savait impacter par son humilité. Il lui arrive de laver personnellement les pieds de ses disciples. Combien sommes-nous, patrons d’entreprises ayant connu ne serait-ce qu’une petite portion de richesse à accepter de balayer, la contradiction, d’être rappelé à l’ordre. Je me souviens de combien l’assistante de Nelson MANDELA pouvait tenter à plusieurs reprises de le rappeler à l’ordre sans qu’il ne se fâche.

Le communicateur Jésus savait aussi toucher le cœur de l’auditoire par son amour. Il prenait le temps de s’occuper de chacun. Il pouvait arrêter sa marche pour aller dans une maison s’occuper d’une seule personne qui avait besoin de ses soins. Il savait en permanence, pour ainsi dire, montrer à chacun qu’il est la vision, la mission.

Dans nos entreprises, pouvons-nous accorder de l’intérêt à chacun des employés indépendamment de leur rang social ? Cette marque d’intérêt à chacun et à tous témoigne aussi de l’amour qu’exprimait le communicateur Jésus. Jamais pendant son ministère, il ne lui arrivait de demander à quelqu’un sa religion avant de l’aider. Il aimait les gens indépendamment de leur religion. Il lui arrivait de demander à Dieu de pardonner des personnes qui lui faisaient du mal à lui. Il savait pour ainsi dire aimer et pardonner.

Plusieurs personnages avant et après lui, ont développé tout ou partie de ses qualités. On retrouve d’ailleurs une bonne partie de ces qualités chez le prophète de l’islam. Plaise à Dieu que chacun de nous dans nos entreprises puissions aimer nos employés et les pardonner afin de nous libérer, de les libérer et libérer la grâce sur nos affaires.

UN MERVEILLEUX CONTEUR

Le communicateur Jésus était aussi un merveilleux conteur. Il savait faire usage au bon moment d’un conte, d’une allégorie, d’une métaphore… Soit pour éveiller l’intérêt, soit pour désamorcer un conflit, soit pour inciter à la réflexion personnelle.

Le communicateur Jésus savait qu’une parole, pour devenir concrète, doit être accrochée à une image. Ainsi, plutôt que de dire à ses disciples : « Partagez autour de vous ce que je vous ai enseigné », il disait : « Ce que je vous dis à l’oreille, prêchez-le sur les toits ! ». Ou encore : « Soyez prudents comme des serpents et simples comme des colombes… ».

Un communicateur doit être un conteur. Un conteur est une personne qui raconte de vive voix des histoires, sans costume, accessoire, ou artifice.

La première chose qui caractérise un conteur est une Présence authentique. En contant une histoire, vous devez rester vous-même. Il n’y a pas une seule façon de conter. Chaque personne est unique et doit pouvoir raconter les histoires de façon unique avec sa personnalité, sa sensibilité et les histoires collectées au fil du temps. Il doit pouvoir Faire confiance à son histoire, à son visage, à votre corps et ne pas chercher à copier.

Le conteur choisit les histoires avec passion. Par exemple, on a tendance à sous-estimer la capacité de compréhension des jeunes et à leur conter des histoires peu complexes. Ce qui est une erreur.

Un bon conteur et donc un bon communicateur doit pouvoir choisir les histoires qui conviennent à chaque auditoire, il aime les histoires, il s’intéresse aux histoires, aux anecdotes, aux témoignages. Ce qui lui permet d’avoir de la matière.

Les aventures familiales, en entreprise, en société sont une source abondante d’histoires. Le communicateur compétent s’inspire de tout ce qu’il vit pour avoir des histoires.

Le Conteur doit aussi avoir de l’amour pour les mots. Il ne s’agit pas d’apprendre un texte mot à mot, il s’agit de raconter « par cœur », dans le sens littéral de cette expression. Le conteur doit même pouvoir conclure une histoire sans que le  public ne s’en rende compte s’il est à court de temps par exemple.

Raconter une histoire est une expérience partagée entre celui qui la raconte et celui qui la reçoit. Tout comme un conteur qui ne raconte jamais l’histoire comme il l’a reçue, l’auditeur s’en fera une image mentale toute personnelle et, la racontera à son tour un jour.

C’est justement pourquoi il doit appliquer le principe : l’auteur est mort. De façon très simple, l’intention d’un communicateur n’a pas d’importance lorsqu’on évalue ou interprète ce qu’il conte. Il y a ensuite le principe du coût de la compréhension. C’est comme si chaque détail que vous ajoutez à votre histoire avait un prix. Chaque fois que vous en rajoutez, le prix total augmente. À la fin, l’histoire devient trop chère. C’est pour dire simplement, qu’une histoire n’a pas besoin d’avoir trop de détails, trop d’intrigues. C’est vrai qu’il est parfois difficile d’éliminer tous les petits détails qu’on trouve pourtant croustillants et c’est là qu’intervient le principe du Kill your darlings.

En fait, on utilise généralement ce principe pour encourager les conteurs à retirer de leurs histoires des éléments qu’ils adorent, mais qui – en fait – n’ont rien à y faire.

Chaque message que nous voulons véhiculer doit être clair sans avoir besoin de le commenter, et le conteur doit pouvoir laisser l’histoire parler elle-même sans vouloir imposer les conclusions et les leçons à tirer.

Le communicateur jésus était un bon conteur, 2000 ans après avoir conté des histoires appelé paraboles, il est impossible à qui que ce soit de dire ce que Jésus voulait dire exactement. Il comptait les histoires de façon claire, précise, concise, compréhensive et faisait confiance à chacun pour former dans son esprit et décider. Jamais ; à grand jamais vous ne verrez le communicateur Jésus parler pour contraindre, pour imposer ; Il contait les histoires et laissait chacun libre de décider en fonction de sa compréhension.

Un jour au Bénin, une dame journaliste eu un enfant de son mari, lui aussi journaliste. L’enfant ressemblait à un métis, et l’ex de la dame est un métis. Le mari soupçonne donc la dame d’avoir fait un enfant pour son ex. Le président de la république d’alors reçoit le couple et leur raconte l’histoire d’un couple français qui eut un enfant afro. Le mari soupçonnait sa femme d’infidélité jusqu’au jour où on découvre que lui le mari a couché avec une prostituée africaine avant d’aller faire l’amour avec sa femme sans se nettoyer. Les cellules de la femme afro ont joué dans la couleur de peau de l’enfant. Il leur raconte l’histoire sans conclure. Ainsi donc, le mari a relativisé sa certitude et a gardé sa femme. Quelques années plus tard, l’enfant a repris son teint et n’avait plus rien de métis.

Apprenons à utiliser les histoires pour parler au cœur de nos employés, de nos clients, de nos fournisseurs.

Des gestes qui ouvrent des portes

Par des travaux documentés, Albert MERABHIAN démontre que le message perçu par un auditeur découle pour 7% des mots utilisés, 38% du ton de voix utilisé et 55% des gestuelles de l’émetteur du message.

La communication n’est pas qu’énoncer des mots, des belles formules. Mais surtout, elle est faite d’émotions. La communication passe par les mots certes mais communiquer, c’est étymologiquement communier. C’est-à-dire partager. Les mots ne sont pas les plus importants pour communiquer. C’est surtout dans la façon dont on les dit, le comment on les prononce et l’émotion qu’on y met.


Voilà pourquoi dans les thérapies familiales, avec le bébé qui pleure sans raison, on demande à la maman de tout simplement parler à son bébé. Il ne comprend pas un mot, mais comprend la relation, l’énergie des mots. Les émotions ont une empreinte dans la communication. D’ailleurs, lorsque vous assistez à une conférence, vous ne vous souvenez pas forcément de ce qui a été dit, mais vous vous rappelez parfaitement que le présentateur ou le conférencier était captivant, ou ennuyeux. Et non par les mots, mais par l’énergie et les émotions qu’il a dégagé. Exprimer ses émotions est par conséquent nécessaire pour exprimer votre être.

C’est à croire que le communicateur Jésus avait déjà ses connaissances puisqu’il alliait parfaitement les mots, le ton de voix et les gestuelles.

On peut voir sans être vu, entendre sans être entendu, mais on ne peut certainement pas toucher sans être touché. Le toucher est le sens qui exprime le mieux la relation humaine dans ce qu’elle a de proche et de réciproque. Le toucher est privilégié au début de la vie – les jeunes enfants sont souvent pris dans les bras – et il est aussi vraisemblablement le dernier sens à disparaître. On l’emploie spontanément dans des moments chargés d’émotion.

À plusieurs occasions, le communicateur Jésus a touché des personnes. C’est un témoignage très fort de son humanité. Ce geste traduit sa compassion et son amour. Il a touché un lépreux pour le guérir ; Il a lavé les pieds de ses disciples, il prenait les enfants sur ses jambes, il lui arrivait d’écrire par terre.

Il lui arrivait aussi de toucher ses disciples effrayés pour les rassurer. Au moment de l’arrestation du communicateur Jésus, un disciple blesse Malchus, l’esclave du grand prêtre, et lui coupe l’oreille. Mais le communicateur Jésus touche l’oreille amputée et guérit l’homme. Il répare le mal causé par l’impétuosité de son disciple, et montre sa bonté envers cet esclave, dont le nom a été conservé. Nous ne savons pas si Malchus est devenu disciple de Jésus suite au geste de compassion, mais ce geste révèle l’immense grâce du communicateur Jésus en faveur d’un de ses ennemis, envoyé pour l’arrêter.

Je connais plusieurs personnalités qui n’ont jamais serré la main de leurs collaborateurs. Faisons preuve de communication par des gestes sincères. Encore une fois le tonus sur les invisibles et le film Invictus de Nelson MANDELA sont des trésors d’enseignement pour nous emmener à communiquer efficacement.

Communiquer, ce n’est pas impressionner. C’est atteindre un but. Surtout, n’oublions jamais que le but d’un entrepreneur est de gagner et faire gagner, comme le but du communicateur Jésus était de s’occuper correctement des affaires de Dieu.

Références

Coach Patrick Armand POGNON,

Professeur Émérite en Coaching Intégral,

Président Recteur de l’UCI

Président Mondial de l’Association FIAD

Président de l’OCDI

PDG d’ATQM S.A