SOCRATE, LA MAÏEUTIQUE ET L’IRONIE SOCRATIQUE

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Socrate, un homme cultivé, bien qu’il n’ait pas fait l’école classique, est la source principale du coaching en dehors de la parole de Dieu. Sa force est sa capacité à tout observer, à tout analyser afin d’apprendre de ses expériences. Socrate se fait confiance et choisit les croyances qui vont gouverner sa vie.

La vie de Socrate doit nous amener à relativiser nos diplômes pour chercher la connaissance, la vraie connaissance. Ayant observé et analysé la vie de sa mère qui était sage-femme et qui accouchait les bébés, Socrate s’est donné le devoir d’aider les êtres humains à accoucher les idées qui vont leur permettre de se sentir bien, en bonne santé, Riches et heureux. Il appelle cette technique qui permet d’accoucher les idées, la maïeutique socratique.

Socrate
né vers -470/469 et mort en -399

La règle fondamentale de réussite de la maïeutique socratique est le non savoir. Un coach qui sait, qui refuse donc le non savoir, qui a la maladie des paradigmes, une maladie mortelle due à la certitude est un mauvais coach car il n’écoute pas le coaché dans le but de le comprendre, il n’est pas curieux. Le coaching est un voyage dans la vie du coaché pour découvrir ce qu’on ne sait pas.

Aussi vrai que malgré toutes les technologies, la sage-femme ne saura jamais à quoi s’attendre tant qu’elle n’a pas le cri de l’enfant, le coach ne saura jamais à quoi s’attendre tant qu’il n’a pas fait accoucher les idées du coaché.

Étant donc positionné je ne sais rien comme tous les grands hommes au monde, Socrate utilise maintenant le questionnement socratique pour aider le coaché à synthétiser et faire le point de ses connaissances de manière à se comprendre lui-même et aider le Coach à le comprendre. Il est donc clair que le coach n’est pas un connaisseur mais un facilitateur, un accoucheur.

S’il est vrai que le coach doit se baigner dans le non savoir, il est aussi important que le coaché apprenne à parler de lui, de sa vie, de ses émotions, de ses sentiments selon son propre point de vue. Ce n’est pas ce que les autres pensent du coaché qui est important mais ce qu’il pense de lui-même. Il doit apprendre à juger par lui-même, de lui-même. Mais aussi à répondre exactement aux questions posées sans chercher à faire de la diversion.

Lentement, Socrate amène à la lumière l’ignorance dissimulée dans un semblant de savoir. Il met à nu notre ignorance nous poussant à chercher le savoir qui nous aidera à conquérir, un savoir qui deviendra encore ignorance avec le temps.

Il arrive que l’ego de l’être humain ne lui permette pas d’admettre son ignorance et entraîne une réaction agressive et c’est à ce moment qu’intervient l’ironie socratique qui , loin d’être une moquerie, consiste à feindre l’ignorance, jouer l’ignorant pour soigner l’égo de l’autre, l’amener à ne pas avoir honte d’être ignorant et ainsi l’aider à regarder en face son ignorance sans laquelle, il ne peut construire la nouvelle connaissance qui le fera gagner.

Socrate est un modèle par excellence de la révélation de l’ignorance et de l’avènement de la connaissance.